Écolodges passifs : un couple mise sur l’Aube
Écrit parEva GARNIERle 29 avril 2025
Un an de travaux plus tard, Mathieu et Clémence ont réalisé leur rêve : implanter deux écolodges au Pays d’Othe.
À Saint-Mards-en-Othe, « Freya » et « Hestia », deux lodges passifs en énergie, peuvent accueillir entre 4 et 9 personnes au milieu des champs, avec sauna, bain nordique et prestations haut de gamme.
« On est tombé amoureux du Pays d’Othe »
Mathieu à l’initiative du projet avec sa compagne Clémence
Clémence, originaire de Piney, a passé tous ses étés dans la douceur champêtre de l’Aube, entre collines ondulantes et forêts paisibles. Ses retours fréquents ont fait découvrir à son compagnon, Mathieu, le Pays d’Othe. Alors tous deux employés à Paris, ils ont choisi d’y implanter leur projet, attirés par la proximité de Troyes et l’accessibilité depuis la capitale.
Inspirés par leurs voyages et leurs séjours hôteliers, le couple s’est entouré de l’architecte local Eddy Pion pour ériger deux hébergements à très basse consommation énergétique. Le premier lodge, plus intimiste, se destine aux couples (avec ou sans enfant), tandis que le second peut accueillir jusqu’à neuf personnes. Pour parfaire l’expérience, les hôtes disposent également d’un sauna, d’un bain nordique en plein air, d’un jardin paysager agrémenté d’un terrain de pétanque et d’un espace dédié au yoga. À plus long terme, Mathieu et Clémence ambitionnent d’accueillir des séminaires et des retraites de yoga.
Un domaine « éco-conçu »
Les deux écolodges ont été conçus dans une logique durable, en cohérence avec les convictions du couple : orientations bioclimatiques, isolation continue en laine de bois (sols, murs, toiture), VMC double flux, triple vitrage et domotique intelligente pour optimiser les apports solaires. Un puits canadien assure, quant à lui, un rafraîchissement naturel en été. Résultat : un besoin en chauffage inférieur à 15 kWh/m²/an et une consommation totale d’énergie sous les 120 kWh/m²/an, critères inspirés du label allemand Passivhaus, qu’ils espèrent obtenir prochainement.
« Aujourd’hui, l’énergie n’est plus une ressource acquise. Elle a ses limites. On peut faire davantage avec moins, notamment grâce au passif. Cela représente un coût initial plus élevé, mais l’investissement se rentabilise avec le temps », précise Mathieu. Visant une clientèle soucieuse de beaux lieux et d’un contact privilégié avec la nature, les propriétaires espèrent attirer aussi bien des vacanciers français que les touristes belges, luxembourgeois, néerlandais ou allemands.