La 38e édition de la course du cœur va fouler le territoire aubois

Organisée par l’association Trans-Forme, cette course de 800 km, partie de Paris aujourd’hui, traversera l’Aube jeudi en fin d’après-midi et dans la nuit de vendredi, avant de rejoindre Bourg-Saint-Maurice, en Savoie, ce dimanche 23 mars.

L’objectif ? Sensibiliser le public au don d’organes et susciter la réflexion. « Cette course permet d’amener les gens à réfléchir sur le don, un geste essentiel tant pour ceux qui peuvent un jour en bénéficier que pour ceux qui choisissent de donner », souligne Olivier Coustere, président de l’association Trans-Forme.

« Une personne qui choisit de donner ses organes peut sauver 3 à 4 vies en moyenne »

Olivier Coustere, président de l’association Trans-Forme, qui a pour but de réhabiliter les transplantés et les dialysés par l’activité physique.

En 2024, le nombre de greffes réalisées a retrouvé son niveau d’avant la pandémie, franchissant même la barre des 6 000 greffes, une première depuis 2017. « Mais plus de 22 000 personnes restent en liste d’attente. Parmi elles, 852 sont décédées l’an dernier faute de greffe à temps », précise Olivier Coustere, lui-même greffé rénal.

Bien que 80 % des Français soient favorables au don d’organes, près de 36,1 % des familles s’opposent au consentement au moment crucial. Ce paradoxe résulte souvent du manque de communication préalable, de la soudaineté de la situation et du choc émotionnel, rendant la décision difficile à prendre. « Il est essentiel que chaque famille discute du don d’organes, se positionne sur cette question et fasse connaître sa décision à ses proches. C’est une question de vie ou de mort », insiste le président de l’association Trans-Forme.

10 000 cœurs pour l’hôpital

Parallèlement à la course du cœur, l’initiative « 10 000 cœurs pour l’hôpital » vise à sensibiliser les plus jeunes, notamment dans les écoles primaires, au don d’organes. Les enfants sont invités à réaliser des cœurs en papier qui seront envoyés aux unités de transplantation en soutien aux greffés et aux personnes en attente. L’année dernière, 37 000 cœurs ont été collectés. Des spectacles et des interventions de personnes ayant reçu une greffe sont également organisés dans les écoles pour sensibiliser les élèves tout au long du parcours.

« Si la course du cœur était uniquement un événement sportif, il manquerait quelque chose », confie Olivier Coustere. « C’est en sensibilisant les gens directement sur le terrain que nous pouvons véritablement faire avancer les choses, en rappelant qu’il y a plus de chances d’être sauvé grâce à un don d’organes que de risquer de devoir en donner un », conclut-il. Après l’Aube, la course continuera son parcours en direction de la Haute-Marne, vendredi matin.