Collision entre deux avions de la Patrouille de France à Saint-Dizier : un bilan sans victime collatérale

Un accident rarissime a frappé la base aérienne 113 de Saint-Dizier ce mardi 25 mars, lorsque deux avions de la Patrouille de France sont entrés en collision lors d’un exercice de formation. Les trois militaires à bord des appareils sont sains et saufs.

Peu avant 16h, alors que les deux avions exécutaient une figure près de la base, une collision s’est produite. L’un des appareils s’est écrasé dans un silo, tandis que l’autre a chuté dans une zone boisée marécageuse. La Patrouille de France était présente cette semaine sur la BA 113 de Saint-Dizier pour une mission d’entraînement de quatre jours, du 24 au 28 mars, avec deux sorties aériennes par jour.

Aucune victime collatérale

Les deux pilotes et le navigateur ont pu s’éjecter et ont été « retrouvés conscients », selon l’Armée de l’Air et de l’Espace. L’un d’entre eux a été hospitalisé, tandis que les deux autres ont été pris en charge par les équipes médicales de la base.

« Une enquête va débuter, qui est classique en matière de crash, pour l’infraction militaire de ‘destruction d’aéronef’ », a précisé le procureur de Metz, Yves Badorc. L’enquête a été confiée à la section de recherches de la gendarmerie de l’air, comme le prévoit la procédure.

« La Patrouille de France est une patrouille remarquable, composée de pilotes aguerris, et il y a forcément une cause à cet accident. Les services en charge de l’enquête nous apporteront cette information », a ajouté Régine Pam, préfète de la Haute-Marne.

Deux Alpha Jet détruits

Les deux pilotes, forts de 2 600 et 3 000 heures de vol, ont fait preuve d’un sang-froid exemplaire. « Grâce à leur réactivité, les appareils ont évité les zones résidentielles, ce qui a permis d’éviter toute victime civile », a précisé Quentin Brière, maire de Saint-Dizier.

L’un des avions s’est écrasé dans un silo et l’autre « dans une zone boisée marécageuse juste derrière », a ajouté le maire. Des dizaines de pompiers étaient sur place en milieu d’après-midi, dont plusieurs aspergeaient d’eau un silo encore fumant sur un site de l’entreprise de béton Paul Calin, à proximité directe de la base aérienne.

Bien que cet accident ait été dramatique, il n’a heureusement pas fait de victimes humaines. Le maire de Saint-Dizier a qualifié cet incident de « rarissime » sur cette base militaire. « Nous avons 2 200 militaires et leurs familles qui vivent dans la commune et lorsqu’un tel événement se produit, c’est une partie de nous-même qui est touchée. Nous sommes solidaires avec eux », a-t-il affirmé.