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« On me doit 8 000 euros » : l’école Lybre, notamment implantée à Troyes, un peu trop libre avec ses finances ?

Écrit parle 25 mars 2025

L’école Lybre, présente sur neuf campus des Hauts-de-France et du Grand Est, dont Troyes, traverse une crise financière. Peinant à régler les salaires d’intervenants, l’école a décidé d’arrêter brusquement les cours en présentiel.

L’école Lybre, spécialisée en commerce, management, marketing, communication et ressources humaines, finance en grande partie ses frais de scolarité, compris entre 5 000 et 8 000 euros, grâce à l’alternance et aux organismes collecteurs de la taxe d’apprentissage (OPCO). Crédit photo – École Lybre de Troyes

« Nous souhaitons coconstruire l’école de demain », confiait Charline Jaspard, directrice de l’école Lybre à Troyes, dans les colonnes du Parisien, lors de l’ouverture du campus dans le département. Moins d’un an plus tard, l’établissement est-il menacé de fermeture ? 

Dans un mail adressé aux intervenants la semaine dernière, le Collège de Paris, actionnaire de l’école Lybre, a expliqué faire face « à des difficultés financières. Par effet domino, l’école Lybre se retrouve dans une situation délicate. » Ainsi, à partir du 31 mars, les cours seront assurés par visioconférence par le Collège de Paris jusqu’aux examens, laissant dans le flou tant les intervenants que les élèves.

« C’est dramatique pour nous, enseignants, mais également pour les étudiants »

Quentin*, intervenant sur plusieurs campus de l’école Lybre

Les intervenants, sans réponse à leurs demandes de paiement, sont dans l’incertitude depuis décembre. « On nous a fait patienter en nous disant que la situation serait résolue, mais on n’a aucune information, on est dans le flou », raconte Quentin*, intervenant sur plusieurs campus de l’école Lybre. Cette situation affecte également les étudiants, qui pourraient se retrouver dans l’incapacité de valider leurs diplômes.

« Aujourd’hui, la situation est dramatique pour nous, intervenants, qui n’ont pas été rémunérés malgré les prestations effectuées. Mais elle l’est aussi pour les étudiants, qui se retrouvent en cours d’année à suivre des cours en visio et n’ont aucune garantie de pouvoir passer leur diplôme. » En 3ᵉ ou 5ᵉ année, la validation du diplôme doit se faire dans l’établissement où l’on est inscrit. Or, si l’école ferme, ces étudiants ne pourront pas valider leur diplôme.

Des démarches juridiques en cours

Les intervenants, comme la majorité de l’équipe pédagogique, ont entamé des démarches pour réclamer le paiement des sommes dues, qui peuvent atteindre jusqu’à 8 000 euros pour certains. Malgré plusieurs relances, la direction n’a pas fourni de réponses satisfaisantes. « Comme tout le monde, les temps sont durs. On ne peut pas se contenter de quelques mails pour nous faire patienter », conclut Quentin.

Contactée, la directrice du campus de Troyes, Charline Jaspard, a assuré que l’école ne fermerait pas ses portes, mais qu’il s’agissait uniquement d’une réorganisation.

*Le nom a été modifié pour préserver l’anonymat.


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