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Un petit pas pour le Studio OG, un grand pas pour la planète

Écrit parle 24 mars 2025

En France, le secteur de l’audiovisuel fait partie des industries les plus polluantes. En réponse à cette réalité, le Studio OG, implanté dans l’Aube, a fait le choix d’adopter une démarche Ecoprod. Ce label vise à encourager les entreprises du secteur à réduire leur empreinte écologique et à repenser leurs méthodes de production.

Extrait du calendrier 2024 de l’Amicale des Pompiers de Troyes, où le Studio OG, agence de communication audiovisuelle, a assuré la direction artistique.

Père de famille, Olivier Gobert, fondateur du Studio OG, est préoccupé par l’avenir du monde qu’il laissera à ses enfants. C’est dans cette optique qu’il a décidé de réorienter les pratiques de son agence de communication audiovisuelle. Selon lui, même à petite échelle, chaque geste compte. « À mon niveau, mes actions peuvent sembler minimes, mais je pense que faire semblant qu’il n’y a pas d’axes d’amélioration possibles et qu’il n’y a pas de possibilités de faire mieux, ce n’est pas acceptable », confie-t-il.

Des gestes simples mais significatifs

Loin de se contenter de paroles, le Studio OG passe à l’action avec des mesures concrètes. « La production audiovisuelle implique une consommation massive de ressources, souvent pour des besoins temporaires », explique Olivier Gobert. « On achète des décors et des accessoires qui ne servent souvent que quelques heures ou quelques jours, on multiplie les déplacements, on stocke des données en quantités astronomiques et on éclaire des plateaux avec des équipements énergivores. » Pour limiter cet impact, il a choisi des solutions durables : éclairage LED, utilisation de disques durs offline*, covoiturage, suppression de la vaisselle jetable lors des tournages et au bureau…

Cette démarche Ecoprod prend de l’ampleur en France. Des géants du secteur, tels que TF1 et M6, ont eux aussi adopté des pratiques écoresponsables. « Auparavant, les décors créés pour les productions étaient systématiquement détruits après usage, générant des montagnes de déchets. Maintenant, de nouvelles filières de récupération et de réutilisation permettent de leur donner une seconde vie. Il y a de réelles améliorations », se réjouit le quarantenaire.

L’intelligence artificielle, une solution ou un piège ?

« La seule solution pour moins polluer, ce serait de ne plus tourner et donc de se tourner vers l’intelligence artificielle. Mais là, on se retrouve avec une solution qui, au niveau énergétique, est contre-productive », souligne Olivier Gobert, originaire de Haute-Normandie. S’il reconnaît les avancées technologiques que l’IA peut apporter, notamment dans le domaine de l’image, il considère qu’une transition complète vers l’IA est encore impossible pour le moment. « L’IA, c’est fascinant, c’est un bouleversement technologique majeur, mais on est dans une économie du réel. Nos clients attendent des productions authentiques, avec de l’humain. »

Pour Olivier Gobert, il ne faut pas tomber dans une logique de surconsommation d’images. « Réaliser une image juste pour reproduire ce qui existe déjà, est-ce vraiment raisonnable ? » explique le fondateur du Studio OG. « Il y a toujours un équilibre à trouver, un juste milieu entre une démarche responsable et la concrétisation du projet sans compromettre la qualité ou l’éthique », conclut-il.

*hors ligne


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