Aix-Villemaur-Pâlis : Les parents d’élèves disent « stop »
Écrit parEva GARNIERle 13 mars 2025
Après plusieurs fermetures d’écoles et d’une classe entre 2018 et 2023 sur le secteur, une nouvelle fermeture menace aujourd’hui l’école maternelle Jean de la Fontaine d’Aix-en-Othe.

Cette fois, c’est une classe entière qui pourrait disparaître, entraînant la perte d’un poste d’enseignant et d’un poste d’ATSEM. Pour s’opposer à la situation, les parents d’élèves ont lancé une pétition le 5 mars, qui a déjà recueilli près de 500 signatures.
Une école active menacée
Malgré sa taille modeste, l’école maternelle d’Aix-en-Othe se distingue par son dynamisme et ses nombreux projets éducatifs. L’équipe enseignante, composée de quatre maîtresses et d’ATSEM, a obtenu le label E3D, gage de son engagement dans la démarche de développement durable. Parmi les initiatives phares, l’école a mis en place une mare pédagogique, un jardin en classe et des activités en extérieur toutes les deux semaines. Ces projets, qui suscitent l’adhésion des élèves et des parents, créent un cadre d’apprentissage stimulant, bien loin de l’ambiance plus formelle des grandes écoles. « Mes enfants adorent y aller. C’est un lieu où ils peuvent s’épanouir et en tant que parent, je suis fière qu’ils y soient », témoigne Justine Hautier, mère de deux enfants scolarisés.
Les parents redoutent des répercussions majeures sur les projets éducatifs ainsi que sur l’équipe pédagogique, qui bénéficie d’une véritable affection de la part des familles. La fermeture entraînerait la suppression d’un poste d’enseignant et d’un poste d’ATSEM, ce qui compliquerait les conditions d’enseignement, en particulier pour les élèves en difficulté. « Cette école est un véritable modèle d’engagement, avec un taux d’inclusion élevé. Nous avons du mal à comprendre cette décision, surtout quand on voit tout ce qui a été accompli ici », déclare Justine Hautier.
« Il nous manque 4 élèves »
Justine Hautier, mère de deux enfants scolarisés à l’école maternelle Jean de la Fontaine
Avec un effectif de 70 élèves, l’école risque de perdre l’une de ses quatre classes, faute d’atteindre les quotas nécessaires. « Il nous manque 4 élèves pour sauver la classe », déplore Justine Hautier. Les parents espèrent un report de la fermeture, en particulier en raison de deux départs à la retraite en 2026. « Ce que nous souhaitons, c’est attendre encore un an pour que ces départs aient lieu, sans obliger une enseignante à quitter son poste prématurément », précise-t-elle.
La date du 21 mars sera déterminante. Ce jour-là, les postes des enseignants seront officiellement ouverts au mouvement. Selon l’issue de cette décision, les parents continueront leur mobilisation pour tenter de convaincre l’académie de revenir sur sa décision. « Si cette fermeture se concrétise, ce n’est pas seulement une classe qui disparaît, mais un environnement pédagogique de qualité et des projets éducatifs importants pour nos enfants », conclut Justine Hautier.