Prise d’otages, coups de feu et GIGN : retour sur les événements de Romilly-sur-Seine
Écrit parEva GARNIERle 12 mars 2025
À Romilly-sur-Seine, une trentaine de gendarmes ainsi que le GIGN ont été mobilisés suite à une prise d’otages survenue hier, mardi 11 mars, vers 18h à l’agence bancaire LCL.

L’assaillant, armé d’un couteau, a relâché progressivement les trois otages, dont la directrice de l’agence, à 21 h 35, avant de se rendre aux autorités. L’individu, déjà connu des services de justice, a été placé en garde à vue.
Deux incidents distincts
La prise d’otages à Romilly-sur-Seine a débuté vers 18h, dans le centre-ville, où trois personnes ont été retenues par un individu. Après plusieurs heures de tension, « deux des otages ont été libérés respectivement à 18 h 30 et 19 h 15. La troisième, une employée de l’agence bancaire, a été relâchée plus tard, à 21 h 35, suite à des négociations menées avec le GIGN », a déclaré sur place le préfet de l’Aube, Pascal Courtade.
Un autre incident a eu lieu à 18 h 50, en parallèle. Une voiture blanche a forcé un barrage routier rue de la Boule d’Or. Les gendarmes, armes à la main, ont alors ordonné au conducteur de couper le moteur. Ce dernier a effectué une marche arrière en direction des forces de l’ordre avant de percuter une voiture banalisée. Quatre gendarmes ont ouvert le feu sur le conducteur, le blessant à la jambe. L’homme, âgé d’une trentaine d’années, a été transporté à l’hôpital, mais son pronostic vital n’est pas engagé. « Il s’agissait simplement d’un refus d’obtempérer, sans rapport avec la prise d’otages », a affirmé Pascal Courtade.
Plusieurs enquêtes ouvertes
Pour les Romillons, c’est le choc. « Il y a eu des tirs. On n’a pas l’habitude de voir ça dans notre petite ville, ça surprend. J’avais l’impression d’être dans un jeu vidéo », témoigne une habitante. Un témoin ajoute : « J’ai essayé de me renseigner, le policier a répété les propos du suspect : “Soit je passe, soit il passe et je lui tranche la gorge.” »
Une enquête préliminaire a été ouverte pour enlèvement, séquestration et violence avec usage d’une arme, a précisé la procureure par intérim de Troyes, Charlène Mahot, également présente sur place. Par ailleurs, deux enquêtes complémentaires ont été ouvertes à la suite du refus d’obtempérer ayant entraîné l’usage d’armes, bien que cet incident ne soit pas lié à l’incident principal. « L’ensemble des parties concernées seront entendues », a ajouté la procureure par intérim de Troyes.