Aube : Armelle Courtois, une avocate qui plaide la cause des femmes

Le 8 mars, la Journée des droits des femmes sera célébrée à travers le monde. Un moment essentiel pour rappeler les progrès accomplis, mais aussi les défis qu’il reste à relever. Parmi celles qui luttent sans relâche pour la cause des femmes, Armelle Courtois, avocate et présidente de l’association Solidarité Femmes Aube, incarne un engagement total et indéfectible.

Solidarité Femmes Aube apporte un soutien crucial aux victimes de violences conjugales et intrafamiliales. Depuis 2010, Armelle Courtois, avocate de profession, s’engage pleinement auprès de cette association, mettant son énergie et son expertise au service des femmes en difficulté. Pour elle, aider les autres est bien plus qu’un travail : c’est son leitmotiv.

Une vocation née très tôt

Avant de devenir un pilier de l’association, Armelle Courtois a suivi sa passion pour le droit. « Depuis mes 11 ans, je savais que je voulais être avocate », raconte-t-elle. Originaire de Bretagne, elle part aux États-Unis pour perfectionner son anglais, rencontre son mari, puis s’installe à Troyes. Là, elle se spécialise en droit de la famille et crée son propre cabinet, un domaine qui s’est imposé naturellement à elle. « Les dossiers ont commencé à affluer vers moi. C’est un domaine profondément humain, où l’on peut réellement changer les choses. »

Aujourd’hui, ses journées sont bien remplies. Présidente de Solidarité Femmes Aube, Armelle Courtois consacre une grande partie de son temps libre à venir en aide aux autres. En plus de son rôle au sein de l’association, elle s’investit également dans des actions solidaires, notamment avec l’association « Champagne Ukraine – Les Joyeux Petits Souliers ». « Donner de son temps aux autres m’apporte beaucoup », confie-t-elle. Néanmoins, si Armelle se consacre sans relâche à ces causes, elle place sa plus grande reconnaissance auprès des bénévoles. « Ce qui me touche le plus, c’est de voir ces personnes qui, souvent dans l’ombre, consacrent une immense partie de leur temps à des causes importantes, sans attendre rien en retour ».

« On constate une régression inquiétante chez les jeunes générations »

Armelle Courtois, présidente de Solidarité Femmes Aube

En 2010, Armelle Courtois rejoint l’association Solidarité Femmes Aube, qu’elle préside depuis 2023. « C’était une évidence pour moi de rejoindre l’association. Je savais qu’il restait encore beaucoup à faire. Même si toutes les femmes ne subissent pas de violences, chaque femme a un jour fait face à des remarques ou gestes sexistes. » Lors de l’ouverture de son cabinet d’avocat, cette conviction se confirme, puisqu’elle rencontre quotidiennement des femmes confrontées à ces problématiques. Son engagement va bien au-delà du domaine juridique et de l’accompagnement au sein de Solidarité Femmes Aube. « Il est essentiel de changer les mentalités », affirme-t-elle. Armelle et son équipe interviennent dans les collèges et lycées pour sensibiliser les jeunes aux violences et aux moyens de soutenir les victimes.

« De plus en plus de jeunes filles acceptent des comportements problématiques dans leurs relations, comme le contrôle, la surveillance du téléphone ou la manière de s’habiller. C’est préoccupant », souligne-t-elle. Malgré des avancées législatives significatives, Armelle souligne que la justice ne peut pas tout résoudre. « Le droit a beaucoup évolué ces dix dernières années, mais il reste encore un long chemin à parcourir, notamment autour de la parole et des mentalités. Il est essentiel que les femmes osent parler et porter plainte. »

L’association Solidarité Femmes Aube, à Troyes, offre un accueil sans rendez-vous du lundi au vendredi, de 9h à 17h, pour les femmes victimes de violences et leurs enfants. L’association fournit un accompagnement complet et confidentiel, comprenant un soutien psychologique, de l’aide pour le logement, des conseils pour les démarches judiciaires, administratives…