En 2025, préparez-vous à payer plus cher votre dernière playlist !

Si vous souhaitez diffuser du Céline Dion ou Johnny Hallyday à vos funérailles, préparez-vous à payer un supplément. La semaine dernière, les Fédérations des Pompes Funèbres et la Sacem (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique) ont instauré une nouvelle redevance, permettant à cette dernière de récupérer plus de 700 000 euros par an, qu’elle redistribuera ensuite aux auteurs et compositeurs.

Les pompes funèbres pourraient ainsi facturer 5 € de plus aux familles souhaitant diffuser de la musique ou répartir ce coût supplémentaire sur l’ensemble des clients, ce qui entraînerait une hausse de 1 € par famille.

« Je ne me vois pas imposer une contrainte pécuniaire aux familles pour diffuser ces morceaux » 

Éric Gallery, directeur des pompes funèbres Alizés Funéraire à Saint-André-les-Vergers

La nouvelle législation est loin de faire l’unanimité. Certaines pompes funèbres, comme Alizés Funéraire à Saint-André-les-Vergers, préfèrent gérer ces coûts indépendamment, dont le directeur, Éric Gallery, estime que « la situation est déplacée. Nous n’avons pas pris en compte cette nouvelle législation. Ce serait pour moi inconvenant, surtout que les obsèques sont déjà tellement chères. Il y a déjà tellement de contraintes administratives liées à notre métier. Ajouter une charge supplémentaire pour les familles complexifierait encore plus la partie deuil. »

En ce sens, les pompes funèbres Alizés Funéraire à Saint-André-les-Vergers ont choisi de ne pas appliquer cette redevance. « Nous offrons déjà des roses, par exemple, pour le jeté de roses sur le cercueil. C’est à nous de prendre en charge les coûts liés à la musique. » La musique lors des funérailles n’est pas un luxe, mais un moment symbolique. « Près de 95 % des familles choisissent de diffuser de la musique, cela fait partie intégrante du processus de deuil », précise Éric Gallery.

Un adieu symbolique

La musique est un moyen pour les proches « de dire au revoir et de partager une émotion, un souvenir ». Les gens sont souvent en symbiose avec cette musique, car ils se souviennent de leurs proches, de leur grand-mère ou grand-père écoutant cette chanson. Psychologiquement, il y a un aspect très important et c’est peut-être ce qui apporte le plus de réconfort aux proches », précise le directeur des pompes funèbres Alizés Funéraire à Saint-André-les-Vergers.

« On a déjà eu Allumer le feu de Johnny Hallyday au crématorium, ce qui peut paraître un peu incongru, mais ces chansons sont une manière de refléter ce que le défunt appréciait avant de mourir. » Pour Éric Gallery, c’est cet aspect humain et symbolique de la musique qui compte, bien plus que la question financière.