Disparition de Clara et Héléna : « Il n’y a pas de justice », réagit la mère de l’une des adolescentes après la levée des gardes à vue
Écrit parEva GARNIERle 4 février 2025
Trois personnes, dont deux hommes de 19 et 27 ans, ont été placées en garde à vue après la disparition des collégiennes auboises Clara et Héléna (14 et 15 ans), mercredi 29 janvier.
Elles avaient disparu après avoir quitté leur collège à Sainte-Savine (jeudi 23 janvier) et ont été retrouvées saines et sauves dans un appartement à Troyes après une semaine. Trois personnes ont été entendues par la police, puis libérées faute d’infraction relevée, selon la procureure de la République de Troyes, Julie Bernier.
La confusion persiste
Cette décision laisse perplexe, notamment la mère de Clara, hospitalisée depuis son retour. « On a pu lire que le lien ne pouvait pas être établi, pourtant une vidéo de surveillance montre ces hommes en compagnie des filles se dirigeant vers le lieu où elles ont été retrouvées. Il est là, le lien », affirme-t-elle.
L’enquête a révélé qu’entre leur disparition à la sortie du collège Paul-Langevin et le jour où Clara et Héléna ont été retrouvées, les deux filles avaient séjourné dans un appartement à Troyes, celui de la troisième personne interrogée, une femme de 35 ans. « Ils n’ont même pas d’interdiction de rentrer en contact avec elles », confie la mère, évoquant les difficultés psychologiques auxquelles sa famille fait face.
« Clara est fragilisée psychologiquement »
Depuis son retour, Clara, hospitalisée, reste marquée par les événements. Sa famille constate un autre état d’esprit : « À 14 ans, elle ne comprend pas pourquoi certains contacts lui sont interdits. Malheureusement, elle persiste à défendre ces hommes », rapporte-t-elle.
De son côté, l’adolescente soutient qu’il n’y avait « aucune relation amoureuse avec eux, qu’ils se connaissaient par des amis communs et que tout a commencé sur les réseaux sociaux », précise sa mère, qui n’a eu que peu d’occasions de voir sa fille depuis mercredi.