Miss France 2025 : Une coupe de champagne qui fait parler d’elle

Miss Martinique, Angélique Angarni-Filopon, a été couronnée Miss France 2025, samedi dernier, à l’Arena Futuroscope près de Poitiers. Malgré son élimination après le top 15, Louison Thevenin a fait briller la Champagne-Ardenne lors du défilé des costumes régionaux. Rencontre avec Gwenaëlle Benistant, la créatrice.

Une Beauvaisienne habille la Champagne-Ardenne

Gwenaëlle Benistant, installée à Beauvais dans l’Oise, a relevé le défi de créer un costume pour Miss Champagne-Ardenne, malgré l’absence de lien direct avec cette région. Inspirée par les souvenirs de son mari, ancien vendangeur en Champagne, elle a su retranscrire dans son travail l’art de vivre champenois. « Pas besoin de résider sur place ou d’avoir des attaches profondes, l’idée était avant tout d’honorer la région et son patrimoine », confie-t-elle. La thématique du champagne s’est imposée comme une évidence. « En Champagne, c’est plus qu’une culture, c’est un véritable art de vivre » ajoute-t-elle.

Le résultat : une jupe ornée de grappes de raisin et de feuilles de vigne sur la manche gauche, associée à un bustier en satin bordeaux. L’ensemble est complété par un serre-tête décoré de grappes de raisin et une coupe de champagne en plexiglas, réalisée par son mari. « L’élément phare était l’effet des bulles qui semblaient monter dans le verre », explique Gwenaëlle.

La Beauvaisienne a également conçu le costume de Miss Bretagne, portant à douze le nombre de créations pour Miss France en dix ans.

Entre créativité, défis et critiques

Déjà remarquée l’an dernier avec un costume inspiré de Jules Verne pour Miss Picardie, Gwenaëlle n’échappe ni aux éloges ni aux critiques. « Mon mari avait fabriqué un poulpe qui reposait sur l’épaule gauche de Charlotte Cresson », se remémore-t-elle. Si certains ont salué l’originalité et les détails du costume, d’autres ont été moins enthousiastes. « Sur les réseaux sociaux, c’était la folie. J’ai été pas mal critiquée, pas autant que pour Miss Lorraine, mais j’étais juste derrière. Un costume ne peut pas plaire à tout le monde », déclare-t-elle.

Être créatrice pour le concours Miss France est une aventure autant enrichissante que parfois éprouvante. Gwenaëlle ne manque pas de souligner que tout est fait bénévolement : « Aucun créateur n’est rémunéré, même les matériaux ne sont pas pris en charge. Je récupère des matières au fil de l’année pour limiter l’impact environnemental. »

Malgré tout, les retours positifs ne manquent pas. « Une personne m’a même proposé un shooting avec le costume de Miss Bretagne. » Avec la même passion, Gwenaëlle continue d’aborder chaque projet, qu’il s’agisse de célébrer le champagne ou de revisiter les classiques de la littérature. « Ce que j’adore, c’est la page blanche du début. Découvrir une région, ses histoires et ses architectures, puis traduire tout ça en un costume. C’est un moyen de faire voyager les spectateurs et de rendre hommage au patrimoine français », conclut-elle.