Covid-19 : la Marne anticipe la troisième vague

Un point presse s’est tenu ce mercredi 17 mars à la préfecture de la Marne. Thierry Alibert, le délégué marnais de l’ARS a déclaré : « Il nous reste quinze jours pour essayer de juguler la vague qui s’annonce. » Selon lui, la Marne est « prise en tenaille » entre des départements en « rouge écarlate », comme l’Aisne ou l’Aube.

Il prévient que « tous les chiffres marnais commencent à rougir sérieusement ». A Reims « les chiffres ont explosé » et a Épernay, « on se prépare à des jours assez sombres » selon Thierry Alibert. Ce mercredi 17 mars, le taux d’incidence s’élevait à 225,2 pour 100 000 habitants (252 dans le Grand Reims). 6,9 % des tests sont positifs (7,5 dans l’agglomération rémoise). Le variant anglais représente désormais « 70 % des contaminations » dans le département.

Le délégué marnais de l’ARS tire la sonnette d’alarme : « La vague qui arrive risque d’être aussi dure que celles que nous avons déjà affrontées, avec un grand nombre de décès ».

Dans les hôpitaux du département, « La pression s’accroît sur le système hospitalier, avec 85 % de taux d’occupation ». En effet, l’hôpital de Châlons « arrive à saturation ». Néanmoins, il reste « un peu de marge de manœuvre » au CHU de Reims et à Épernay selon Thierry Alibert.

Des déprogrammations sont envisagées pour pouvoir « faire face à la vague qui sera là dans deux semaines, trois maximum ». L’objectif est « d’accroître nos capacités en soins critiques », explique le directeur de l’ARS. Cette place permettra d’accueillir, des patients de l’Aube, où le système hospitalier serait saturé. Thierry Alibert a déclaré « Au titre de la solidarité, on travaille avec le CHU de Reims et la clinique Courlancy de Bezannes pour accueillir des transferts de l’Aube ».